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Recherche sur la noyade

La navigation de plaisance et les sports nautiques sont des activités très prisées. Chaque année, des millions de gens utilisent des embarcations de toutes sortes pour leur plaisir. Or, la navigation de plaisance n’est pas un loisir ordinaire à prendre à la légère. Elle comporte des risques bien réels que seules des connaissances spéciales acquises par formation ou par expérience permettent d’éviter. Les eaux nous donnent la vie, nous nourrissent, nous relient les uns aux autres et nous revivifient, mais parfois elles montent et emportent tout sur leur passage.
Les eaux nous imposent le respect et pourtant nous refusons souvent de reconnaître la force sombre qu’elles comportent. Malheureusement, un grand nombre de blessures et de noyades évitables se produisent chaque année.
De nouvelles perspectives sur les effets graves de l’immersion soudaine en eau froide remettent en cause nombre de pratiques en usage et de vieilles hypothèses. En effet, les recherches démontrent que la plupart des noyades liées à la navigation de plaisance auraient pu être évitées si les victimes avaient porté un gilet de sauvetage ou un VFI.

 

Pourquoi le porter

 

En mai 2001, le Conseil canadien de la sécurité nautique a mis sur pied un groupe de travail sur les gilets de sauvetage/vêtements de flottaison individuels (VFI) pour déterminer s’il serait opportun de faire valoir le bien-fondé d’une législation sur l’utilisation obligatoire des VFI par les plaisanciers naviguant sur de petites embarcations. En octobre 2002, le groupe de travail a retenu les services de SAUVE-QUI-PENSE, un organisme national de prévention des blessures, et lui a confié le mandat d’établir un document général de recherche résumant les meilleures justifications à l’appui de l’utilisation obligatoire des gilets de sauvetage/VFI. Ce document d’information servira ensuite au groupe de travail qui doit élaborer une déclaration de principe sur le port obligatoire des VFI. Dans son étude, le groupe a tenu compte de plusieurs sources de justification pour appuyer cette législation dans le cas d’embarcations de moins de six mètres.

• Extrait tiré de... “Justification pour porter plutôt que transporter un VFI”, Flottera-t-il? Rapport général de recherche (page 51-60) CCSN/SAUVE-QUI-PENSE

 

Un homme à la mer

 

Cela peut se produire. À travers l’histoire, le pire cauchemar du matelot est de tomber par-dessus bord. Cela peut se produire sur un navire marchand qui traverse l’océan; dans un détroit pendant les régates; en se rendant sur une île dans un canot ou alors à la pêche côtière au bord d’un cap. Il vous suffit de glisser sur un pont ou un siège mouillé ou d’être frappé par une vague alors que vous êtes penché par-dessus l’ancre – ou que vous partez un moteur – ou que vous remontez un poisson, et vous voilà dans l’eau.

Il arrive souvent que les petits bateaux chavirent dans les vagues ou que quelqu’un soit éjecté hors de son siège lorsqu’on effectue une manœuvre trop rapide pour tourner dans une petite embarcation. Le résultat est que quelqu’un qui n’a pas l’intention d’être dans l’eau s’y retrouve de façon inattendue.

Une immersion accidentelle est rarement agréable et dans l’eau fraîche ou froide, elle peut s’avérer très dangereuse car cela n’a rien à voir avec le fait de sauter dans une piscine ou plonger dans un lac un beau jour ensoleillé alors qu’on porte un petit maillot de bain.

Soixante-dix pour cent des accidents mortels en navigation de plaisance sont causés par une chute par-dessus bord, un chavirement ou une submersion. Quand "l’homme à la mer" ne porte pas de gilet de sauvetage ou de VFI, sa capacité de se maintenir à la surface de l’eau et de s’agripper à une coque renversée est fortement compromise. Apprenez les bonnes techniques pour récupérer quelqu’un dans l’eau et l’aider à remonter à bord. Prenez un cours de sauvetage en embarcation donné dans votre région par un organisme œuvrant dans le domaine de la sécurité.

La récupération d’une personne à l’eau et les soins médicaux qui doivent lui être subséquemment administrés exigent des connaissances pointues et une formation spécialisée en sauvetage. De plus, si elle a été immergée dans l’eau froide ou s’il se peut qu’elle ait inspiré de l’eau ou perdue connaissance à quelque moment que ce soit, il est primordial que cette personne subisse immédiatement un examen médical professionnel.

• Techniques de récupération d’une personne tombée par-dessus bord Transports Canada - Guide de sécurité nautique (voir p. 20-22)

 

Noyade

 

Combien faut-il d’eau pour se noyer?

La noyade se produit quand l’aspiration de liquide dans les poumons provoque l’asphyxie. Il suffit d’inhaler une petite quantité d’eau (1/4 à 1/2 litre) pour que les séquelles aux tissus pulmonaires causent un état de quasi-noyade qui, à défaut de soins médicaux administrés sur le champ, peut mener à la mort. La moyenne des gens se noieraient probablement si une quantité légèrement plus grande d’eau (1 1/2 litre) pénétrait dans leurs poumons (Golden/Tipton, 2003).

Plus de 100,000 personnes se noient annuellement à travers le monde pour toutes sortes de raisons. La noyade est la troisième principale cause de décès au Canada (après les accidents d’automobiles et les empoisonnements, et ceci sans compter les morts préméditées par meurtre ou par suicide.)

À chaque année, un gros pourcentage des décès reliés à la plaisance sont des noyades (une moyenne de 140 canadiens).

• Pour en savoir plus sur la science et la physiologie de la noyade, voir Essentials of Sea Survival de Golden/Tipton

• Termes couramment utilisés

• Voir « It Doesn't Look Like They're Drowning » dans On Scene, la evue de recherche et de sauvetage de la Garde côtière américaine - automne 2006 (format PDF)

 

Eau froide

• Rapport sur les noyades préparé par la société canadienne de la Croix-Rouge – 10 ans de faits
pertinents sur les noyades et autres traumatismes liés à l’eau au Canada 1991-2000 (Publié en 2006)
Module 1 - Aperçu (PDF 2.8mb)

Module 2 - La glace et l'eau froide (PDF 3.8mb)

• CCSN/SAUVE-QUI-PENSE Rapport de recherche "Flottera-t-il?", 2003

• Brooks C.J., La survie en eaux froides, Rester en vie Transports Canada, 2003.

• Essentials of Sea Survival - Golden/Tipton 2003

• Golden F, Tipton, M. Essentials of Sea Survival Human Kinetics, 2002.

• Brooks CJ. La survie en eaux froides. Ottawa Transports Canada, 2001.

• Tipton MJ. The Initial Responses to Cold-Water Immersion in Man. Clinical Science 1989;
77:581-588.

• Hayward JS, Hay, C., Matthews, B.R., Overweel, C.H., Radford, D.D. Temperature Effect on the Human Dive Response in Relation to Cold Water Near-Drowning. Journal of Applied Physiology:Respiration, Environmental and Exercise Physiology 1984; 56:202-206.

• Barcroft H, Edholm, O.G. Temperature and Blood Flow in the Human Forearm. Journal of Physiology 1946; 104:366-376.

• Vincent MJ, Tipton, M.J. The Effects of Cold Immersion and Hand Protection on Grip Strength.
Aviation, Space, and Environmental Medicine 1988; 59:738-741.

• Brooks CJ. Survival in Cold Water (présentation), 2003.


Pertes de vies

 

La collecte et l’analyse détaillées de données sur les décès par noyade ont été effectuées en parallèle avec le bilan des blessures causées par des accidents au cours desquelles les victimes ont échappé de justesse à la noyade. Cette méthode brosse un tableau qui confirme scientifiquement ce que les professionnels de la sécurité nautique et du sauvetage ont compris sur le terrain depuis déjà des décennies. L’ensemble des informations recueillies sur les chavirements soudains, sur les chutes accidentelles par-dessus bord, sur la consommation d’alcool, sur les effets débilitants de l’état de choc dû au froid et sur la difficulté d’enfiler un VFI une fois dans l’eau, met en évidence l’importance de porter un gilet de sauvetage ou un VFI en tout temps à bord des petites embarcations.

• Rapport sur les tendances en matière de navigation de plaisance au Canada 2010 (pdf 1.2MB)

• Rapport de la Croix-rouge canadienne sur les noyades et autres traumatismes liés à l’eau au Canada : 10 ans de recherche (édité en 2006/2009):

    Module 1 - Aperçu (pdf 3MB)

    Module 2 - La glace et l’eau froide (pdf 4MB)

    Module 3 - La navigation et les embarcations motorisées (pdf 1MB)

    Module 4 - La navigation non motorisée (pdf 780kb)

    Module 5 - La pêche (pdf 1MB)

• La Croix-Rouge canadienne: Rapport sommaire annuel sur les noyades 2005 (pdf 854kb)

• La Croix-Rouge canadienne: Les noyades et autres traumatismes liés à l’eau au Canada 2003 (pdf 854kb)

• La Croix-Rouge canadienne: Rapport sur les noyades 2001 (pdf 890kb)

    Introduction (pdf 196kb)

    Partie 2 : Noyades et autres décès par traumatisme liés à la navigation (pdf 302kb)

    Discussion (pdf 225kb)

    Bibliographie (pdf 73kb)

 

• Lien La Croix-Rouge canadienne (vous serez réacheminé vers un nouveau site)

 

Prévention de la noyade


Au cours des dernières années, les organismes œuvrant dans le domaine de la sécurité, les organismes de réglementation et de mise en application de la loi et les organisations communautaires intéressées à trouver des solutions au problème des noyades évitables liées à la navigation de plaisance, ont entrepris des recherches considérables dans le domaine de la sécurité nautique.

 

Attitudes culturelle
Des études approfondies sur la question des attitudes individuelles et culturelles à l’égard du port du gilet de sauvetage, révèlent une tendance à sous-estimer les risques et à surestimer l’importance de l’aptitude à la nage, de l’expérience nautique et de la capacité d’exercer son bon jugement en situation d’urgence. Or, l’ensemble des connaissances scientifiques acquises sur le terrain ne corrobore malheureusement pas ces croyances. Il est tragique de constater que nombre de bons nageurs se sont noyés en bordure de berge une belle journée où les conditions climatiques étaient calmes et clémentes.

 

Canadian Coast Guard - Office of Boating Safety:
• Canadian Boater Attitudes Toward Personal Flotation Devices - 2002 (prepared by Environics Research Group)

• Omnitel. 'Lifejackets - Get in the habit for life!' Impact Evaluation: Canadian Coast Guard, 1997

Canadian Red Cross Society:
• Boating Safety Study 1996 (by MarkTrend Research)

• Boating Safety Study 2001 (by Market Facts/Markrend)

• MarkTrend Research. Boating Safety Advertising Evaluation Study. Vancouver, BC: The Canadian Red Cross Society, 1996

• Roger Boshier PhD, UBC study "Man Overboard: Survivor Stories and Prevention" pdf

• Forrester L, Hotz S. Issues concerning the wearing of personal flotation devices: A literature review, 1998

• Butler Research Associates Inc. Motivating PFD Usage among small craft operators: A Qualitative Research Report: Office of Boating Safety, Canadian Coast Guard, 1999

• McCarthy P, Talley WK. Evidence on risk compensation and safety behaviour. Economics Letters 1999; 62:91-96

 

Taux de port

Même si d’excellents progrès ont été réalisés dans plusieurs domaines liés à la sécurité nautique, le taux d’utilisation des gilets de sauvetage ou VFI demeure malgré tout toujours très bas (moins de 15%) en dépit de l’incidence élevée de noyades survenues chez les hommes âgés de 18 à 55 ans s’aventurant sans protection dans des bateaux à moteur ou des embarcations de service d’une longueur de moins de 20 pieds.

Il n’est donc pas étonnant qu’autant de répondants ne semble pas réellement être au courant des améliorations considérables apportées aux VFI qui, grâce au progrès technologique réalisé dans ce domaine, sont maintenant plus confortables et disponibles dans une vaste gamme de styles. En effet, les études ont démontré que, satisfaits de simplement se conformer aux règlements les obligeant à transporter un dispositif homologué à bord avec eux, les plaisanciers ne ressentaient nullement le besoin de chercher ou d’essayer un gilet de sauvetage qu’ils se sentiraient à l’aise de porter.

Canadian Coast Guard - Office of Boating Safety:
• National PFD Observational Wear Rate Study - March 2001 (The Star Group Inc. in association

National Association of State Boating Law Administrators:
• Personal Flotation Device Wearability Study: NASBLA, 1997

 

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